Louis Pernot
Quelques critiques et articles de presse
La musique de Dufaut est plus dramatique qu'émouvante, et certaines pièces, comme le Tombeau de M. Blancrocher, sont d'une noirceur insolite. Enregistré fidèlement et avec sobriété, il n'y a rien à dire de particulier du jeu de Louis Pernot, simplement parce qu'il nous semble parfait à tous égards.
Alexandre PERRIN dans Diapason 1989 A propos du CD 5 suites de DUFAUT.
C'est avec ardeur et passion que Louis Pernot ressuscite ces merveilleux divertissements. Son jeu ne recherche jamais la grandiloquence. L'utilisation de cordes en boyaux exclut toute emphase, tout lyrisme excessif. La sonorité est pure, sobre, un peu sèche. On est loin des raffinements d'un Hopkinson ou d'un Konrad Junghänel... En revanche, la célérité du discours, la sincérité de l'expression donnent au jeu de Pernot un éclat d'une rare authenticité. Ecoutez comme il dessine avec naturel la basse obstinée du "Tombeau de Monsieur de Blancrocher", l'une des pièces maîtresses de ce disque. la musique ondule noblement, et, à tout moment, on ressent cette aimable invitation à la danse.
Françis ALBOU dans Répertoire Décembre 1988. A propos du CD 5 suites de DUFAUT.
Attentif à cet aspect à la fois intimiste et raffiné, l'interprète se meut avec beaucoup d'aisance et de naturel dans la délicatesse et les tournures un rien précieuses de ces suites. L'allure assez modérée adoptée pour les danses les plus vives (courantes) révèle un musicien extrêmement sensible à mettre en valeur leurs subtilités d'écriture.
Marc DESMET dans Le Monde de la Musique 1989 A propos du CD 5 suites de DUFAUT.
Si rhétorique divine il y a Louis Pernot n'y est pas étranger. D'un instrument volubile par excellence, il retrouve l'art de bien parler (clarté, netteté de la ligne mélodique, précision du rythme), qui n'est rien d'autre qu'un méticuleux équilibre entre intelligence et émotion... Une démarche séduisante, qui contribuera à élargir le cercle des amateurs de la musique pour cordes pincées.
Xavier LACAVALERIE et Paul MEUNIER dans Télérama: les 400 meilleurs disques compacts de l'année (1991) à propos du double CD La Rhétorique des Dieux de Denis Gaultier.
C'est cet équilibre subtil entre la ligne et l'ornement, entre le dit et le non-dit qui fait tout le charme du jeu de Louis Pernot. Un charme qui se veut conforme à ce qu'il était au XVIIe siècle et non une quelconque mièvrerie de bon aloi. Le son est ample, généreux, mais aussi fiévreux ou plaintif (l'instrument est d'ailleurs totalement cordé en boyaux). Ici ou là quelques notes vacillent ou semblent se perdre au plus profond de l'instrument... Mais quel élan, quelle fermeté dans les rythmes de danses! Que de véhémence dans le discours! Louis Pernot connaît non seulement les possibilités de son instrument, mais il maîtrise avec superbe le pouvoir expressif de la musique. Son luth ne fait pas que chanter (il le fait pourtant si bien!) ou danser: il vit, il respire, il raconte! N'est-ce pas là la plus divine rhétorique? Si le jeu d'Hopkinson Smith peut paraître plus sophistiqué, plus léché, celui de Louis Pernot n'a pas son pareil pour « conter » de manière plus naturelle et spontanée.
Francis ALBOU dans Répertoire. Mars 1990 à propos du double CD La Rhétorique des Dieux de Gaultier.
Etc etc...
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